L’année 2020 a été essentiellement marquée par la pandémie de Covid-19. Plus de 3’900 patients Covid-19 ont été accueillis et au plus fort des deux vagues, le secteur Covid comptait près de 750 malades. L’existence d’un secteur Covid distinct a permis aux HUG de poursuivre autant que possible leurs activités et de rester une institution de soins d’excellence en médecine et en sciences.
L’activité globale, tant hospitalière qu’ambulatoire, a été fortement affectée par le Covid-19. Hors Covid-19, l’activité stationnaire est en diminution de -17.7% par rapport à 2019. Malgré l’arrêt des consultations de mi-mars à fin avril suite aux décisions prises par la Confédération pour lutter contre la pandémie de coronavirus, l’activité ambulatoire a elle diminué dans une moindre mesure de -3.2% par rapport à 2019, grâce notamment aux recettes des centres de dépistage.
Au niveau des charges de fonctionnement, celles-ci augmentent de près de 160 MCHF, essentiellement au niveau des charges de personnel, suite aux engagements nécessaires au déploiement du dispositif Covid et à un taux d’absence malheureusement élevé, lié lui aussi à la pandémie (9.5% en 2020). D’autres surcoûts d’exploitation sont dus à tous les travaux relatifs à la mise en place de cette structure dédiée aux malades atteints du virus, mais également aux charges liées à la pandémie (développements informatiques, matériels de protection, réactifs…).
La perte de recettes et l’augmentation des charges ont généré un déficit de -169,5 MCHF, intégralement compensé par une indemnité complémentaire de l’Etat votée en deux temps (à l’été pour 115 MCHF puis à l’automne pour 60 MCHF).
Cette année 2020 est aussi marquée par un nouveau contrat de prestations 2020-2023 dans un environnement médico-économique très tendu. Les pressions sur le financement hospitalier se poursuivent avec des réformes tarifaires fédérales restrictives, des négociations avec les assurances très complexes et des charges contraignantes persistantes, pressions que la crise sanitaire n’aura pas effacées, et certainement amplifiées.
A noter également :
- Charges de projets spécifiques d’investissements : le résultat comptable HUG présente un déficit de -4.6 MCHF qui intègre des charges (4.2 MCHF) liées à des projets d’investissement couverts, sur affectation du Conseil d’administration, par l’utilisation de non-dépensés des contrats de prestations précédents. Le résultat de gestion est donc de -0.4 MCHF
- Au 1er janvier 2020, les HUG ont réalisé un remaniement parcellaire important avec l’Etat pour les bâtiments de Cluse-Roseraie (Impact Bilan = +401 MCHF, Impact Fonctionnement = +34 MCHF de charges d’amortissements compensées par une subvention équivalente).